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Les chevaliers du Christ Roi forment une Compagnie Régulière et Militante.

 

Une compagnie :

Les Chevaliers, frères et compagnons d’armes, forment une véritable famille au sens de l’Evangile ; En tant que chefs de famille, ils font participer leurs familles naturelles aux bienfaits de la Compagnie qui se veut une famille de familles.

« Montrant ses disciples d’un geste de la main [Jésus] dit : « Voici ma mère et mes frères. Car quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui là est mon frère et ma sœur et ma mère. » (Mat 12/46-50)

Ils s’efforcent de pratiquer une authentique vie fraternelle. Leur unité, fondée sur la pratique d’une même Règle, donne au combat pour le Règne du Christ-Roi une meilleure efficacité.

Régulière :

La règle, fondement constitutif de l’Ordre[1], dont les observances sont adaptées à la vie des laïcs dans le monde, se réfère en tout à l'Écriture et à la Tradition de l’Eglise et de la Chevalerie.

La Règle et les Statuts décrivent les fins de l'Ordre et sa structure, sa spiritualité, ses observances personnelles et communautaires, sa vie familiale, professionnelle et sociale.

Elle les dispose à remplir au mieux leur mission de Chevalier et de Chrétien dans la France et dans le monde d’aujourd’hui. « La Règle crée un style de vie, elle fusionne les volontés pour la poursuite d'une même fin, elle fait de l'Ordre une fraternité unie dans la recherche et l'amour d’un même idéal. »

et militante :

« Ne vous laissez pas vaincre par le mal, mais triomphez du mal par le bien »[2].

Les chevaliers du Christ-Roi inscrivent leur action dans un double combat[3] : spirituel, par son inspiration et sa finalité, temporel, par le terrain sur lequel il s'exerce. Ils combattent pour que le règne du Christ-Roi devienne une réalité, ici bas, dans nos sociétés en participant à la construction de la Chrétienté (la Respublica Christiana), avec leurs moyens propres, pour répondre à la prière qu’Il nous a, Lui-même, enseignée.

« Notre Père qui êtes aux cieux, que sur la terre comme au ciel, Votre Nom soit sanctifié, Votre Règne arrive, Votre Volonté soit faite.»[4]

 

La Règles, les statuts, la charte…

Les fins de la compagnie

Ce sont les fins traditionnelles de la Chevalerie[5] :

- servir Dieu et la Foi,

- servir et défendre la Sainte Eglise Catholique,

- travailler à construire la Chrétienté et promouvoir la paix.

Il s’agit de contribuer à « élargir ici-bas les frontières du Royaume de Dieu »[6] par le service et la défense des faibles, de la justice et de la paix.

La Chevalerie du Christ-Roi vise à établir la Cité temporelle sur les fondements de l’ordre naturel et les principes de l'évangile, dans le respect des libertés essentielles de l'homme et des communautés humaines.

Elle cherche d’abord le Règne de Dieu et sa justice, sachant que le reste, c’est à-dire la paix sur la terre (ie. la tranquillité de l’ordre[7]) et les bienfaits qui en découlent, est donné par surcroît.

Sa structure,

Elle est définie par les statuts comme hiérarchique et organique à l’image de l’Eglise et de la famille.

Un premier cercle (la Familia) est constitué par les amis de l’Ordre dont l’engagement est simplifié à l’égard de la Compagnie ; ils sont, en quelque sorte, comme me le dit un ami : « d'humbles aides dont on ne parle pas, que ce soient des écuyers ou des serviteurs ».

Un deuxième (l’Observantia) est constitué par les Compagnons d’Armes qui prennent, pour un temps (un à trois ans renouvelables), l’engagement de suivre la règle et de participer aux activités de la compagnie.

Un troisième comprend les frères d’armes, qui, s’engageant pour un temps, préparent leur engagement définitif et leur adoubement Chevaleresque selon le rite antique de la Benedictio Novi Militis.

Le quatrième cercle est composé par les Chevaliers adoubés et les Officiers (ceux qui ont un office, une responsabilité dans la compagnie) ; Ils constituent le Chapitre de la Compagnie.

L’éthique du Chevalier,

Elle est contenue, dans la Charte et dans les Statuts. Voici le code traditionnel de la chevalerie résumé par les 10 commandements « historiques » de l’Ordre Chevaleresque[8] et qui sont adaptés à notre temps dans les statuts :

1. « Tu croiras à tout ce qu'enseigne l'Église, et observeras tous ses commandements.

2. Tu protègeras l'Église.

3. Tu auras le respect de toutes les faiblesses, et t'en constitueras le défenseur.

4. Tu aimeras le pays où tu es né.

5. Tu ne reculeras pas devant l'ennemi.

6. Tu feras aux Infidèles une guerre sans trêve et sans merci.

7. Tu t'acquitteras exactement de tes devoirs féodaux, s'ils ne sont pas contraires à la loi de Dieu.

8. Tu ne mentiras point et seras fidèle à la parole donnée.

9. Tu seras libéral, et feras largesse à tous.

10. Tu seras, partout et toujours, le champion du Droit et du Bien contre l'Injustice et le Mal. »

 Sa spiritualité,

Placée sous le patronage du Christ-Roi et de son Sacré Cœur, les Chevaliers reconnaissent en la Sainte Vierge Marie-Reine, leur Dame et leur suzeraine, en Saint Michel Archange, le Grand Maître de leur ordre et dans les Saints Anges leurs puissants protecteurs et défenseurs contre les embuches du démon.

La Règle de Saint Benoit, inspiratrice, notamment grâce à Saint Bernard de Clairvaux, des règles des Ordres Militaires de Chevalerie, est une référence précieuse dans la prière et dans l’action.

Les Chevaliers du Christ-Roi portent une dévotion particulière à Saint Martin, chevalier romain, patriarche et évangélisateur des Gaules, à Saint Benoit de Nursie, patriarche des moines d’Occident,  à tous les saints patrons de la chevalerie traditionnelle, à Saint Louis, Chevalier et roi de France, et à sainte Jeanne d’Arc et sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (Patronnes secondaires de la France).

Les observances personnelles et communautaires,

La Règle définit les observances personnelles auxquelles se soumettent dans un esprit d’obéissance et de fraternité les Chevaliers, Frères et Compagnons d’armes et auxquelles, s’associent ses Chapelains et qui sont principalement :

·        En union avec la prière de l’Eglise (l’Office Divin) : la récitation du chapelet de Notre Dame, de celui de Saint Michel (ou Couronne Angélique) et des trois Angelus quotidiens.

·         En sus des commandements de l’Eglise : l’assistance à la Sainte messe des 1ers samedis de chaque mois (une fois en semaine, voire quotidiennement, recommandée) et, si possible, la pratique traditionnelle en matière de jeune et d’abstinence.

·         Le service d’une œuvre particulière définie en accord avec le Chapitre et la participation régulière aux activités communes de la compagnie (Solennités liturgiques, formation, œuvres caritatives ou d’apostolat, chantiers etc).

La règle et les statuts définissent les obligations et les grandes orientations des observances communautaires, l’accent est mis sur :

·        Le soin apporté à la liturgie dans sa forme latine Traditionnelle dite Tridentine (forme extraordinaire),

·        Le  service, comme morale évangélique, du Bien Commun,

·        La formation religieuse, politique et culturelle,

·        Le travail manuel, auquel s’appliqua Notre Seigneur auprès de Saint Joseph, durant toute sa vie cachée,

·         La pratique des Arts  chevaleresques, les activités de plein air et de connaissance de la nature.




[1] Le mot "Ordre " désigne traditionnellement toute compagnie chevaleresque légitimement constituée, et n'a pas nécessairement le sens restreint d' « Ordre religieux » tel que le définit le droit canonique. (Charte de la Chevalerie)

[2] « noli vinci a malo sed vince in bono malum » St Paul (Rom. Ch 12, v21)

[3] Cf Saint Bernard                                                                                                                                                                   

[4] Traduction du Notre Père par l’abbé Jean Carmignac

[5] Prolongement de la promesse scoute « Servir : Dieu, l’Eglise, la France »

[6] Léon Gauthier : La Chevalerie

[7] Saint Thomas d’Aquin

[8] Léon Gauthier : La Chevalerie (Ch. 2)



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